L’Hôpital Montfort privilégie la créativité en matière de soins
En 2008, Christine Albert Breton a effectué un stage destiné aux étudiants à l’Hôpital Montfort d’Ottawa pendant ses études en ergothérapie à l’Université d’Ottawa. « J’ai tout de suite été attirée par la culture du respect et de l’excellence », dit-elle. « En tant qu’étudiante, je pouvais le constater tous les jours : l’environnement était tellement accueillant ».
Depuis sa création en 1953, l’Hôpital Montfort est le seul hôpital universitaire francophone de l’Ontario, qui soigne les patients dans les deux langues officielles. Après avoir obtenu son diplôme, Mme Albert Breton a été embauchée en tant qu’ergothérapeute dans le domaine de la santé mentale, puis dans les services de physiothérapie. En 2023, elle devient spécialiste du bien-être.
« Je considère mon parcours comme une promotion parce que j’ai toujours aspiré à essayer de nouvelles choses et à m’épanouir dans l’organisation », déclare Mme Albert Breton, qui a grandi à Grand Falls (Nouveau-Brunswick) et dont la langue maternelle est le français. « Chaque rôle m’a offert de nouvelles possibilités, et j’ai toujours eu le soutien de mes supérieurs et de mes superviseurs pour m’aider à traverser les transitions ».
L’un de ces superviseurs est Valérie Dubois Desroches, que Mme Albert Breton qualifie d’« exceptionnelle ». En 2002, Mme Dubois Desroches a elle-même effectué un stage au département de physiothérapie de l’Hôpital Montfort. « Même en tant qu’étudiante, il est possible de participer à des projets intéressants », dit-elle. Après avoir obtenu son diplôme, elle a également choisi de travailler à l’Hôpital Montfort et a depuis joué divers rôles au sein de l’organisation.
Mme Dubois Desroches savait qu’elle voulait un jour travailler dans le domaine de la gestion. Avec le soutien de son superviseur, elle est retournée à l’école pour suivre un programme d’administration, puis a obtenu une maîtrise en administration publique, tout en travaillant à temps plein. « On m’a donné une certaine marge de manœuvre dans mon emploi du temps pour m’adapter à mes études, ce dont je suis grandement reconnaissante », dit-elle.
Il ne fait aucun doute que les employés des hôpitaux sont constamment sous pression, mais c’est aussi très gratifiant. En tant que spécialiste du bien-être, Mme Albert Breton s’efforce de promouvoir ce qu’elle appelle la « sécurité psychologique » au travail. « Nous voulons que chacun se sente à l’aise pour communiquer ouvertement avec ses dirigeants, au sujet de ses défis, de ses besoins et de ses ambitions », dit-elle.
Par exemple, pour aider le personnel à se détendre pendant leur journée de travail bien remplie, deux cabines de repos Recharjme, où les gens peuvent se déconnecter et se détendre dans un fauteuil de massage inclinable et profiter d’une musique apaisante ou utiliser la luminothérapie pendant une demi-heure (les réservations peuvent être effectuées au moyen d’une application), sont offertes.
Dans le cadre d’une autre initiative récente, on a collaboré avec des partenaires communautaires afin de proposer des « moments de bien-être » dans l’ensemble de l’hôpital, c’est-à-dire des réunions de 10 minutes pour discuter de sujets liés à la santé mentale comme la gestion du stress et la pleine conscience. En matière de bien-être et de reconnaissance, l’Hôpital Montfort fait preuve de créativité tout au long de l’année et les dirigeants sont à l’écoute des besoins et des coups de cœur de leurs employés. Mme Albert Breton envisage de proposer des séances guidées de 30 minutes, au cours desquelles les employés peuvent se reposer et se ressourcer sur des tapis de yoga dans une salle calme et siroter un smoothie avant de poursuivre leur journée.
Mmes Albert Breton et Dubois Desroches ont tous deux grandi en parlant français, mais les candidats n’ont pas nécessairement à être parfaitement bilingues pour poser leur candidature. « Nous proposons à notre personnel des formations linguistiques en anglais ou en français », explique Mme Dubois Desroches. « Nous sommes un hôpital francophone, mais beaucoup de nos patients, de leurs proches et de nos partenaires communautaires parlent anglais, ce qui rend donc le bilinguisme nécessaire. »
Mme Dubois Desroches estime qu’il y a quelque chose de spécial à travailler pour le seul hôpital universitaire francophone de l’Ontario, qui vise à améliorer l’accès aux services de santé en français dans un esprit d’entraide, de compassion, de respect, d’excellence et d’équité. « Nous avons une vision, une mission et des valeurs uniques qui me tiennent à cœur », dit-elle.